Débunk du documentaire "Trans Mauvais Genre: chapitre1 une épidémie mondiale" de Sophie Robert (partie 8 sur 8)

[CW: Fascisme, mention de génocide, transphobie, connerie généralisée, biologie au piffomètre, hypothèses du complot.]

 

 -Partie 1

-Partie 2

-Partie 3

-Partie 4

-Partie 5

-Partie 6   

 -Partie 7



 

Coucou.

Bon je peux enfin vous le confier. Ce très long texte n'est pas tant un "Débunk", comme le font certains sinistres sires, qu'un exposé sur ce que certaines personnes peuvent dire dire sur la population transgenre. D'ailleurs, je ne sais pas si vous avez saisi, mais je me suis bien plus intéressée au côté "Objectifs et volontés politiques" affichés et sous-tendus dans ce documentaire, qu'a réellement corriger les mensonges du documenteur. Non pas que je ne le fais pas, mais j'espère le faire dans un but argumentaire, bien plus que dans un simple dévoilement des cuistres et arnaqueurs·euses. Puisqu'on n'en plus là. Qu'importe la cuistrerie, l'échelle du mensonge éhonté. Au final, ces mensonges, s'ils sont aussi gros, c'est totalement de l'idéologie du "Cela pourrait être parfaitement vrai.", le caractère diffamatoire éhonté évident, mais qui passe, quand une population est suffisamment décriée pour sa simple existence, pour sa simple visibilité. Nous n'avons plus affaires à des cuistres et des arnaqueurs·euses, mais nous avons bel et bien affaire à des personnes armant leur argumentaire sanguinaire. Ce type de documenteur, n'est pas là pour vous convaincre de ce qu'il dit, il est purement à charge, et ce contre toute une population. Et c'est de la culpabilité de cette population qui est son sujet.

 

Nous avons de par le monde de plus en plus de législations lgbti+-phobes, avec une dramatique accélération sur cette année 2022-2023, et rien ne porte à croire que cela s'arrêtera. Rien ne porte à croire qu'il y aura rétractation, hors des questions d’inconstitutionnalités (tout du moins, dans des états ayant des constitutions clamant protéger la population de décisions politiques dramatiques et s'appuyant de temps à autres sur ces constitutions). Et bien que l'on parle de droits fondamentaux et basiques, liés aux droits fondamentaux d'une part bien plus large de la population, ils ne sont garantis en rien. Il suffit d'un gouvernement, pas nécessairement considéré étiqueté comme conservateur et/ou réactionnaire et/ou fasciste, et ces droits fondamentaux peuvent fondre en peau de chagrin sous nos yeux. La Réaction, suite à notre apparition dans l'espace publique, a provoqué une vague fasciste génocidaire. 

 

Corriger ce très long texte, écrit fiévreusement en très peu de temps a été quelque chose de très compliqué. Déjà puisqu'il a été écrit, pas du tout dans l'idée d'en faire ce très très long commentaire de ce qui transparaît dans la propagande transphobe quand on a un œil technique sur le sujet, mais juste pour en faire un stream où j'aurais pu parler de ce qui s'annonçait déjà comme un carnage... Sauf qu'au bout de 2 heures de préparation sur le sujet, je me suis rendue compte qu'il était impossible de faire tenir le sujet en moins de 8 heures, au grand minimum. Ce documenteur est un compte rendu tellement complet du regard transphobe que j'ai changé le format de travail sur le sujet au court du temps. A la base, c'étaient juste des notes griffonés. Au milieu, ça a été un projet de livre. Et à la fin, j'ai accepté d'aller au plus "simple", juste prendre ce qui était dit, en extraire le sens, contextuellement (d'où les marques temporels), et d'expliquer ce qu'il en était réellement. Donc détricoter un travail de propagande mesquin, mais avec un apparat le plus simpliste possible. Et c'est ainsi que le nom m'est apparu. Reprendre le format du "débunk", mais d'en faire un usage constructif, politique et concret; plutôt qu'un simple "On vous ment sur ça, ci, celà, voilà les coupables de mensonges. Bouh les vilaines menteries." C'est un format que j'ai toujours détesté, puisqu'il ne dit que bien peu de chose sur le monde concret des vrais gens.


Déjà la vérité est un concept extrêmement fluide. Philosophiquement parlant, il n'y a pas vraiment de vérité, mais "notre" vérité. C'est à dire que notre vérité est une perception de la réalité, et qu'ainsi nous ne pouvons échapper à notre perception, qui est telle qu'elle est, imparfaite et fluctuante. Ainsi, faire un texte sur "LA VERITE VRAIE" en parant d'un grossier mensonge ne me semblait pas sincère du tout, et c'est à mon sens ce que font pourtant les formats de débunking. Ce que j'ai préféré faire, c'est vous donner mon regard, un regard technicien et connaisseur sur ces grossiers mensonges et expliquer mon cheminement. D'où les interjections, d'où le parlé grossier par moment, d'où les invectives et insultes qui fusent. C'est ce que je penses sincèrement de ce grossier documenteur; tout en tentant de vous expliquer comme je peux mon cheminement intellectuel. Bref, j'ai essayé de faire un texte métacritique, qui porte une réflexion sur ce qu'il fait, tout en se faisant, qui porte des questions sur comment on construit le mensonge, mais sur comment on construit le démenti aussi. Peut-être que ces volontés rédactionnelles étaient trop hautes pour mes capacités d'écritures. Peut-être que ce texte ne réussit rien dans ses objectifs. Peut-être qu'il ne parvient pas à convaincre qui que ce soit de ne pas tomber dans cette mouvance fasciste génocidaire... Peut-être. Mais maintenant qu'il est fini et corrigé, je n'en suis plus juge, c'est à vous de le juger. J'espère qu'il vous aura été utile, quelque soit les choses que vous souhaitiez en retirer; que vous les ayez trouvé ou non. Bref, finissons-en, on est quasiment au bout!

 

 


Une poupée en plastique très maquillée, au travers beaucoup beaucoup de filtres (des flous, des trucs qui brillent c'est un capharnaüm cette image) qui déclare: "Les traumas? Ah, tu veux parler de mon lore???"

 

 
1:17:35 -
« Le même phénomène s'est produit du côté des organisations de défense des droits des femmes, comme le planning familial. L'évolution des mœurs la généralisation de l'accès à l'avortement en Europe et de la contraception pour les mineurs restreignait le rôle aux populations issues de l'immigration.Il fallait trouver une cause pour justifier de son existence c'est ainsi que le planning familial est devenu une tête de pont de la trans industrie dans les pays de l'Ouest contribuant à stériliser et transformer en garçon de synthèse un nombre croissant de jeunes lesbiennes. »

Alors, d’une c’est très très très raciste comme réflexion, mais de deux, c’est faux. Le droit à l’avortement n’est toujours pas sécularisé, et n’est pas si simple d’accès en France que ça. Mais là, comble du ridicule, l’exemple est porté à toute l’Europe. Je peux vous dire que ni les italiennes·s (qui ont tellement de médecins « Objecteurs de conscience » qu’il est rendu presque plus hypothétique que réel (70 % de médecins qui pourraient le pratiquer ne le pratiquent pas en Italie, si vous ne le saviez pas)), ni les irlandaises·s (qui ont vu le droit à l’avortement arriver en 2018), ni les polonaises·s (dont le droit à l’avortement a été rendu inconstitutionnel en 2020) ; ne remercient ce genre d’analyse complètement à côté de la plaque.


Donc non se faire avorter, si on considère l’échelle européenne, n’est pas encore si accessible que ça. Je sais que la sortie vient d’une grande bourgeoise qui se dit « Ben si j’peux pas le faire chez moi, je peux voyager et le faire à l'étranger ». Super bravo, mais comment on fait quand on est en Sicile, et que le seul médecin qui accepterait de prendre le RDV a 8 mois d’attente ? Ben on galère, c’est la panique absolue. Et sur le plan politique il est urgent d’arrêter de se plonger dans des fictions comme ça, c’est encore un combat vivace, même aux endroits où c’est autorisé jusqu’à assez tard pendant la grossesse. Et pour ce qui est des personnes transgenres et du planning, ben on va les voir en fait, parce que c’est quasiment un des seuls endroit où l’on est à peu près sûrs·es que nos droits seront garanties. Et d’ailleurs, le scandale de l'été 2022 à propos d’une affiche avec un mec enceint qui attend au planning, ainsi que le minable scribouillage d’Aurore Bergé pour limiter l’avortement aux femmes cisgenres seules le montrent bien, ce n’est pas garanti du tout. Plus on est marginalisés·es plus nos droits reproductifs peuvent se voir retiré à tout moment. Et le planning ne s’y est pas trompé, puisque cela fait partie d’un des rares endroits où l’on est à peu près sûrs·es que l’on aura le droit d’être soignés·es et considérés·es humainement.


Et encore, je ne parle pas des pressions, belles et bien franco-françaises, sur le contrôle du corps des personnes enceintes ; que j’ai vue bel et bien se dérouler sous mes yeux, alors que je suis née en 1992. Cette ado qui avait peur d’aller chercher une pilule du lendemain, et qui m’en causait pendant un devoir de français de 4ème; cette membre de ma famille qui a flippé plusieurs fois et qui n’a pu le faire que parce qu'elle était bien entourée; cette autre membre de ma famille qui flippe parce que la pilule fout en l’air sa santé et qui se retrouve obligée d’arrêter et qui me demande conseil en pensant que je m'y connais en hormones, voire même moi qui va chercher une pilule du lendemain en me faisant chier dessus par la pharmacie pour ma copine parce qu’on avait pris des capotes qui explosent parce qu’on était pauvres… Ben ça, tout ça, ça pourrait s’envoler, et devenir très rapidement des grossesses non-désirées, parce que des personnes pensent que « C’est bon, on l’a gagné le droit à l’avortement. », alors qu'il faut le défendre encore et toujours ce droit. Ce n’était que quelques batailles, gagnées, mais il faudra encore du temps et de nombreuses autres pour que les droits reproductifs soient clairement protégés.


Le planning défend bel et bien sa cause, en nous défendant. En défendant notre droit à exister, et en défendant nos droits reproductifs. Et le menacer de lui sucrer ton son pognon, est bel et bien une attaque aux droits reproductifs. Le planning nous défend, puisque ça fait partie de ses raisons d’exister, que cela plaise aux bourgeoises n’aimant pas les personnes trans ou non.


Enfin, la petite chanson de transformation des lesbiennes en hommes de « synthèses »… permettez moi de dire que cette réflexion est d’une répugnante hétérosexualité en plus d'être profondément transphobe. De plus, ça n’est pas en triant sur le volet les organisations lesbiennes, pour espérer en trouver une qui détestent les personnes trans, qu’il sera possible de savoir ce qu’elles disent concrètement les lesbiennes. La dernière fois qu’une journaliste de la BBC s’est lancée dans ce type d’entreprise, elle est allée chercher Lily Cade, alors que cette dernière avait reconnu avoir agressé plusieurs femmes et a laissé sur internet un texte proposant le génocides des femmes trans. Voulez-vous vraiment entreprendre ce type de recherches et risquer ce genre de résultats, par désespoir de trouver LA personne qui dira ce que vous voulez dire?




1:19:15 - « Si la référence au sexe est gommé est qu'un homme biologique est autorisé à s'identifier à une femme alors les femmes n'existent plus en tant que catégorie protégée. »

Aller, on va prendre le taureau par les cornes : Pourquoi la notion d’homme ou de femme « biologique » est une sinistre connerie. En fait, on arrive à un énoncé antinomique. C’est à dire que il faut savoir ce qu’on dit par « «biologique », et si c’est important de savoir ce qu'est ce "biologique" dans ces considérations. Ici, biologique veut-il dire « en fonction des organes génitaux »… Croyez-moi ou non, mais ce que se passe entre nos jambes intervient pas fans quasiment tout nos rapports sociaux. C'est bien plus le regard que l'on nous porte et la manière dont on nous apprend à se comporter rapport à ça qui influe (en un mot comme cent: Le Genre). Si ce qu'il se passait entre nos jambes étaient si cruciale que ça, cela voudrait dire ni plus ni moins que l’on devrait se serrer autre chose que la main quand on se salue (non je ne terminerais pas cette phrase merci). Ah ben oui, si c’est sur ce critère là qu'est pensé une colossale part de notre sociabilité, alors la politesse reviendrait à s’assurer à qui on s’adresse ; mais force est de constater que jamais aucune société ne l’a fait, ce qui est une très bonne chose, même si c’était la norme sociale, j’avoue que j’aurais des réticences à vous serrer l’entrejambe.

Alors, vous me contrediriez en me disant qu'il conviendrait
de trouver un autre critère, qui touche des zones moins sensibles. Comme les tests ADN… Vous avez votre phénotype sur vous ? Vous en avez déjà fait un ? Et surtout, as t-on attendu de comprendre l’ADN pour qu’existe le genre en tant que séparation sociale? Bon force est de constater que c’est pas dans les usages et que personne compte entrer là dedans (mis à part le CIO apparemment, mais vue que c’est pas quelque chose qui semble giga naturel, ça sera fait sur demande du comité Olympique (et cette demande qui devra donc être sur des critères totalement étranger à ces considérations)). Donc non, on n'a pas notre ADN  de forgé sur notre tronche non plus; et une société où il faudrait absolument le faire et se considérer socialement rapport à ça me semble faire un pas très inquiétant vers un fascisme eugéniste et transhumaniste.


Et si, admettons que l'on soit dans le monde concret, où la référence au sexe est attribué à la naissance, en fonction de ce qu’il se passe entre les jambes des bébés, et qu'on faisait ça parce que cette identité découlait des traits physiques apparaissant plus tardivement (à la puberté, admettons, permettons-nous cette fantaisie conceptuelle) ; et que du coup n’ayant pas moyen de savoir ce qu’en a dit le médecin à la naissance de l’individu on le juge en fonction de son apparence. Et que force est de constater qu’il y’a rien de biologique là dedans et que c’est une construction sociale. J'ai glissé chef, désolée j'ai essayé de parler du monde matériel et j'ai parlé de considérations sociales à propos d'un concept social. 

 

Certes, je suis une esthète et j’apprécie les fantaisies conceptuelles, mais pas quand ces fantaisies ne donnent aucun résultat pour penser le monde ; donc au chiotte la terminologie à base de « Biologique » ; parce que dans ce type de cas, je suis une femme biologiquement trans et niquez-vous bien.

L'instagram de l'artiste. On un voit un petit rectangle déclarer très fièrement "Ben en fait XY c'est pour les hommes et XX c'est pour les femmes." Le petit rectangle est décrit comme ayant eu un cours sur la biologie quand iel avait 14 ans. Deuxième case, y'a un gros balaise plein de muscle qui arrive en rigolant, décrit comme étant biologiste. Et à la troisième case, il est accompagné d'un autre gros balaise décrit comme étant généticien, qui se marre tout autant. Et à la quatrième case les deux balaises mettent des patates au rectangle en se marrant (c'est une allégorie hein, j'espère ne pas vous l'avoir appris).



Aussi, autre point qui n’est pas abordé par les mots, mais par l’image (puisque y’a des images de Lia Thomas qui est très contentes d’avoir gagné un médaille d’or à la compétition nationale états-unienne de natation en sprint libre (et ça a rendu pleins de gens pas contents parce que c’est une femme trans qui gagne la compétition (et ça a fait un giga foin aux Etats-unis parce que Fox News)). Alors y a une belle désinformation directe dans le documenteur parce que ce dernier déclare qu’elle a gagné une médaille d’or Olympique, alors qu’elle n’y a jamais participé (bien que j’aimerais qu’elle gagne cette médaille aux prochains JO, histoire de foutre le démon aux transphobes). Bon ça c’est pas compliqué, elle a juste gagné la compétition nationale américaine (ce qui est déjà une très grosse performance, hein ; mais avant même sa transition elle avait déjà d’excellentes performances en natation). Bref, on va parler sport un peu. Non parce que les conneries à base de Michael Felps qui dit « Ué, c’est pas juste pour les meufs qui sont en compétition contre elle parce que c’est une transmeuf gnagnagna » alors que ce connard a des pagaies à la place des bras et jambes, avec des palmes au boût ; bon ça va deux minutes la mauvaise foi.

Le sport, est, par nature, injuste physiquement parlant. Il exalte les performances physiques, et toutes les activités étant traitées de manières sportives ont cette problématique en leur sein. Par exemple, si vous voulez atteindre l’excellence aux échecs, une mémoire et une capacité d’analyse spatiale hors du commun vous sera nécessaire. Tout comme atteindre l’excellence sur des jeux vidéos (je prendrais un exemple que je connais plutôt bien pour pas dire de conneries). Par exemple, League Of Legends au niveau de l’excellence nécessite d’avoir une prise de décision rapide et des réflexes hors du commun ; et quant aux prises de décisions stratégiques, cela réclame de pouvoir la garder en fond une trame dans sa tête tout du long de la partie (qui atteint couramment la demi-heure mais qui peut aller chatouille l'heure des fois) pour envisager de très nombreuses configurations (et ça, c’est si le jeu était un 5 contre 5 et que c’était toujours les mêmes pièces d’échecs qui se meuvent, mais il se trouve que y’en a plus de
160, et quelques uns peuvent être joués sur 3, voire 4 postes à un niveau compétitif, je vous laisse imaginer l’étendu des possibles). En bref, par nature, le sport ne peut se parer d’équité. Et d’ailleurs, quand on dit « que le·a meilleur·e gagne » c’est bel et bien que l’on se rend compte de cette inéquité ; mais qu’au delà des statistiques moyennes des opposants·es, il y’a aussi l’état de forme à l’instant T qui joue (Paul-Henri Matthieu, tu restera dans mon coeur ce tennisman extrêmement précis qui aurait pu gratter des finales et demis-finales, voir gagner des Roland Garros, mais qui s’est viandé toujours à deux mètres du bol de punch (mais je m’en fouts, t’as gratté un Set à Nadal à Roland Garros, ça suffit à me ravir)).


Donc, il faudrait, pour répondre à cette injonction d’équité, alors s’assurer que les entrainements soient standardisés et que personne ne dépasse la limite… ce qui est absurde rien que dans l’énoncé. Il faut aussi autant de catégories que des corps différents, pour reprendre l'exemple de Felps, son corps est optimisé pour la nage donc il ne part pas du tout avec un pied d'égalité avec ses adversaires. Et si on ne veut pas voir les sportifs·ves se doper, c’est bel et bien pour les dangers que ça représente pour la santé, et que cela obligerait les autres à prendre aussi ce risque pour leur santé si cela se normalise. Bref, encore une fois, une limite plutôt arbitraire, mais cette fois avec un réel soucis à propos de la santé du publique concerné (et je me verrais pas aller dire à un·e tennisman·woman qu’iel est dopé à cause de la banane consommée sur le banc, bien que c’est un aliment vachement gras quand même).

Aussi, autre point de ce débat qui en amène bien d’autres qui sont alors nettement plus intéressants. Comment a été pensé le sport, quels sont ses critères d’excellences. Plus précisément, pour et par qui il est construit ? Si on prend la grande époque de création et de standardisation du sport tel qu’on le connaît de nos jours, c’est dire le XIXème siècle, c’est une époque où le sport est ouvert aux hommes seulement ; il faudra alors attendre les mouvements féministes pour ouvrir ces disciplines aux femmes ; qui se retrouvent alors de temps à autres à botter le cul aux mecs dans des disciplines créées par et pour eux. Alors, la sépration s’acte. Mais voyons bien ici, que c’est bel et bien plus par un manque d’équité que par une quelconque volonté d’équité. Le sport étant pensé pour les hommes, alors les disciplines féminines deviennent littéralement des sous-catégories du sport. Avec tout ce que ça implique de salaire diminué, et de pratiques qui ne sont pas adaptées pour toutes et tous.

Et enfin, un dernier point, après j’arrête à propos du sport (surtout pour une très grosse fumeuse comme moi, ça devient ridicule),
le physique compte toujours dans le sport, mais pas nécessairement là où on l’attend. Bon, vous conviendrez que le Basketball est un sport où être grand·e est un facteur physique qui aide beaucoup. Bon, là dessus, j’espère qu’on tombera d’accord hein, la moyenne des tailles fait que je serais plutôt grande dans des équipes féminines avec mon mètre 90, sans être la géante que j’ai l’habitude d’être. Mais du coup, pourrez vous me dire quelle est la taille, de la personne qui a été la plus sélectionnée en équipe de France. Alors non, ça n’est pas Tony Parker, il en est même assez loin. Et ça servirait pas trop mon propos parce qu’il fait quand même son mètre 88 le gaillard. Non la personne dont je vous parle est Céline Dumerc qui en est 262 sélections en équipe de France (ce qui est un record, aussi quand on considère l’équipe masculine), en tant que meneuse de jeu avec son mètre 69. Et c’est sans aucun doute la meneuse de jeu la plus diaboliquement talentueuse que l’équipe de France a pu avoir (sauf mon respect pour Parker). Alors, vous pourrez me rétorquer que généralement le poste a une moyenne de taille inférieur aux autres postes du basket (avec le poste d’arrière), suite à quoi je vous répondrais aisément que malgré tout, en dépassant à peine la moyenne nationale de taille pour sa tranche d’âge, elle reste petite pour son poste. Par moments, le talent sportif s’exprime par des traits bien différents de ce à quoi on pourrait s’attendre ; et là, c’est bel et bien sa vision de jeu et la vitesse d’accomplissement qu’elle est capable d’insuffler aux systèmes de jeu qui est salué (avec un talent très prononcé pour les Tie Break).


Et du coup, sur ce dernier point, je souhaitais en profiter pour donner un point politique qui sort de ces considérations sur les performances : Quel sport souhaite t-on ? Souhaite t-on une discipline avec des critères pouvant forcer des personnes comme Caster Semenya de concourir avec les hommes parce qu’elle a un taux de testostérone trop haut (les taux ayant été baissé par les comités sportifs en grande partie pour lui interdire de concourir), le tout avec des comités de bio-contrôle sous couvert d’équité ; ou souhaite t-on une pratique s’écartant des notions de records et déprofessionalisée ? Où des particularités physiques ne soient plus un problème, problèmes venant au fil du vent politique mondiale (d’ailleurs, il y a fort à parier que si Caster Semenya avait concouru une vingtaine d’années plus tôt, jamais on ne serait allé l’emmerder pour son hyperandrogénie). Au passage , constante sinistre, la plupart des sportives subissant ces tests se trouvent être des femmes noires; ce qui fait implique donc que de nombreuses sportives noires se retrouvent à ne plus pouvoir pratiquer à leur niveau compétitif pour des critères purement arbitraires et injuste.


Bref, les implications du sport professionnel conçu et séparé de la sorte me laissent toutes perplexe, et me fait très clairement douté que ça puisse être un bien pour la société. Que cela soit par sa professionnalisation et les risques impliqués, que par le bio-contrôle qui est infligé aux personnes sur des critères arbitraires; ainsi que les violences faites aux corps pour le spectacle.




1:19:28 - A travers son programme Champion de la Diversité, Stonewall produit un lobbyisme redoutable auprès des grandes entreprises des partis politiques, des autorités territoriales, des écoles publiques, des universités, de la police, des forces armées et des médias du Royaume-Uni. Lorsqu’elles ont signé la charte d'une organisation LGBT ces institutions s'engagent à exiger de leur salarié le respect absolu du pronom revendiqué des employés trans, y compris en leur absence, et l'accès aux toilettes de leur choix.”

    Lobbyisme tellement redoutable dans les médias qui fait qu’on ne voit que des TERFs dans les médias britanniques ; à un tel point où l’on ne peut peut plus avoir la moindre information digne de ce nom sans galérer et chercher d’autres sources (c’est à dire espérer que Pink News en aie parlé). Au point même où Stonewall refuse de donner toute interview à la BBC (tout simplement à cause de la malhonnêteté de ce média, ce qui est quand même un bon gros problème). Au niveau de l’influence médiatique, nous pourrons donc repasser.

Mais du coup, qu’en est-il du reste. Déjà les recommandations de ne pas mégenrer les personnes trans… très sincèrement c’est un peu le minimum de la politesse. Le fait que ça vous écorche la gueule, suffisamment pour faire des efforts pour mégenrer les gens, indique beaucoup de choses sur le mépris qu'ont les personnes cisgenres pour les personnes transgenres. Mais du coup vue que des rudiments de la politesse semble être trop compliqué pour les pauvres tâches que vous êtes, des campagnes de communication deviennent nécessaires… Tout comme d’ailleurs rappeler que l’accès au toilette n’est pas assuré quand on est trans. Non parce qu’en vrai faut qu’on parle des toilettes.

Alors, ça a été une panique morale aux États-Unis d'Amérique, qui a pris des allures très étranges. En gros, la théorie du complot, c’était que les femmes trans qui ont accès aux toillettes agressaient les femmes cisgenres… Ce qui n’a jamais été corroboré statistiquement. Donc, sans un quelconque appui statistique, c’est très vite arrivé au « Et si ? ». Et ce « Et si ? » a justifié des discussions lunaires à longueur de plateau, ayant pu aller jusqu’à proposer de mettre des hommes armés dans les chiottes pour femmes… Le problème c’est que ces discussions tout autant théoriques, hypothétiques
et éthérées soient-elles ont eu des répercussions bien réelles. Si je m’en tiens aux personnes trans, par exemple ; une augmentation des maladies rénales puisque nous avons déjà peur d’aller aux chiottes publiques (avec même des histoires où des personnes se retrouvent obligée à porter des couches par peur d’aller aux toilettes publiques), une augmentation des agressions, et on peut raccrocher les parades armées des Proud Boys dans Los Angeles durant l’été 2021 suite à l’affaire du Wi Spa (avec tout les tabassages que ça contient) à cette panique morale. Bon c’était pas fun, mais il y a eu aussi des répercussions sur les femmes cisgenres, et particulièrement les racisées, puisque la quasi totalité des agressions signalées dans les toilettes par soupçon de transidentité concernaient… des femmes cisgenre. Tout ça pour une sombre histoire de chiottes ; corroboré à rien de constatable. Bref, ces recommandations ne sont pas pour faire joli, elles sont là pour des considérations de qualité de vie bien concrètes, pour un effort qui ne semble pas en être réellement un si vous daigniez traiter les personnes trans comme étant des êtres humains.




1:20:21 – "Toute contestation est condamnée pour transphobie le salarié réfractaire peut perdre son emploi et être poursuivi en justice. Stonewall définit la transphobie comme le simple refus de l'usage d'un pronom. Cette organisation caritative est à l'origine des mantras une femme trans est une femme et de la poursuite pour crime de haine et discrimination toute personne exprimant un désaccord avec l'idéologie du genre.”

Mais oui, mais c’est parce que c’est un crime de haine en fait. C’est une négation de l’identité d’une personne, qui souffre justement de ce décalage lié à l’identité. De plus, quand on réfléchie deux secondes, qu’est-ce qui est le plus compliqué à faire, qu’est-ce qui implique le plus de changements ; et qu’est-ce qui implique le moins d’exclusion? Accepter les personnes trans en refusant du harcèlement qui peut devenir criminel, en sachant que ça peut toucher à moyen terme bien plus de monde ; ou accepter des comportements haineux? Il faut pas croire, l’inclusion, va vers un profit pour toutes et tous. Je sais que c’est difficile de passer après cette propagande transphobe, mais le retournement de situation est très concret. Ici, le propos nous rend coupable de la transphobie que l’on subie, et fait de cette transphobie une nécessaire survie même pour la société… implication qui n’est pas tenable quand on l’explicite de la sorte ; d’où la nécessité de parler bien plus des condamnations que ce sont bouffé les personnes, que des raisons de ces condamnations. La personne à plaindre devient ainsi, non plus la victime, mais l’agresseur·euse. (Si vous êtes en train de faire des lien avec le fascisme, c’est totalement normal).




1:20:42 - « Les communicants de Stonewall ont popularisé l'idée que le refus d'admettre qu'un homme biologique puisse devenir une femme. Soit l'équivalent du désir d'extinction de cette personne ; de même que le chantage au suicide envers quiconque refuse le traitement de réassignation sexuelle d'un mineur. Contester le genre revendiqué est assimilé un désir de meurtre. Sous couvert de la promotion d'une société plus inclusive les grandes organisations LGBT exercent un véritable contrôle de la population et du comportement des grandes entreprises comme des autorités publiques y compris en France. »

 

    Le documentaire formule ici un désir d’effacement radical, c'est à dire d'extinction. Le mot est posé. Alors, concrètement, c’est le moment où l’on s’intéresse au terme génocide. « Un génocide, dans son acception la plus répandue aujourd’hui dans la communauté académique, est un crime consistant en l’élimination concrète intentionnelle, totale ou partielle, d’un groupe national, ethnique, ou encore religieux, en tant que tel, ce qui veut dire que les membres du groupe sont tués, brisés mentalement et physiquement, ou rendus incapables de procréer, en vue de rendre difficile ou impossible la vie du groupe ainsi réduit. Le génocide peut-être perpétré par divers moyen, le plus répandu et le plus évident étant le meurtre collectif. » Je l’ai pas sorti de mon chapeau, je l’ai pompé honteusement à wikipédia.

Bon, maintenant, intéressons-nous concrètement à la population transgenre. Nous sommes lourdement discriminés·es à l’embauche, nous somme en sur représentation dans les agressions physiques et sexuelles (encore plus particulièrement les femmes trans racisées), l’accès au logement nous est d’autant plus compliqué, l’accès au soin peut devenir cauchemardesque, et notre simple présence dans l’espace publique semble être un scandale en soit.


Donc, si on en juge la définition du génocide, et ce malgré le manque de présence de l’idée de « groupe sociale » de ladite définition, et qu’on met en parallèle la proposition programmatique qu’avance le documenteur à ce moment, il n’y a pas de réel pas à faire pour que le rapprochement soit fait. Ici, il promeut, en tant que valeur positive sociale, la répulsion des personnes transgenres. Et ce n’est pas une simple extension possible de ce discours : C’en est le seul. C’est à dire que ces refus de considération de ces personnes transgenres, étendu à la société générale, n’est ni plus ni moins qu’un appel génocidaire dans son extension. Sous couvert du refus de la considération de nos existences.

D’ailleurs, le peu de cas qu’il est fait d’ados
trans suicidaires, montre que le confort de l’imaginaire dressé ici va au-delà des considérations de la santé des ados. Préférer voire des cadavres, que des personnes s’accomplissant d’une manière qui vous déplaît.

Écrire ces lignes est particulièrement douloureux, je vous le concède, parce que faire les déductions évidentes liées à un propos peuvent parfois être une sinist
re constatation sur la manière qu’a la société de te considérer. Encore une fois, je ne commente pas que c’est ce qui est dis directement ici, mais de la seule extension logique qui m'apparaît. Et cette théorie complotiste pour se pardonner le fait de condamner la promotion du minimum pour vivre ensemble,  ne me donner que cette extension logique. C'est le seul sens qu'implique ce genre de commentaires dans ce contexte d'énonciation, en tout cas à mon sens.



Ça vient  d'X-Files. Y'a Scully qui regarde mal Mulder assis à son bureau, avec derrière un poster "Je veux croire" qui montre une soucoupe volante. Je me suis dit que c'était parfaitement approprié de faire cette insert ici après que le documerde aie tissé son hypothèse du complot à propos des associations lgbti+ et du Planning Familial.



1:21:14 - « L'industrie de la réassignation sexuelle représente un marché colossal avec des perspectives de croissance phénoménale, notamment grâce à l'administration d'hormones sexuelle de synthèse à une population saine. Les jeunes trans sont des cobayes extrêmement lucratifs prisonniers d'injections d'hormones sexuelles à vie y compris lorsqu'ils décident de détransitionner. Plus ils ont transitionné jeunes plus ils rapportent à une industrie aux revenus en croissance exponentielle. Les laboratoires pharmaceutiques qui produisent ces hormones de synthèse sécrètent des marges telles qu'elles permettent de financer les politiques publiques facilitant le remboursement des traitements de réassignation sexuelle sans diagnostic de dysphorie de genre et leur accès sans restriction dès le plus jeune âge. »

    PTDR. Qu’en est-il dans la vraie vie. Oui je me répète, mais le docu répète ses conneries. Alors, plutôt que de m’amuser à faire mon budget hormone, pour un mois (grosso merdo 65 balles aux frais de la sécu, toute personne ayant un traitement de longue durée trouveront que c’est à peu près dans leurs cordes), je vais plutôt considérer autre chose. On va réfléchir à la place des labos, non parce que c’est là où c’est vachement rigolo. En fait, j’aurais plusieurs méthodes d’hormonations possibles. Actuellement je me beurres les bras deux à trois fois par jours, mais je pourrais tout autant ne pas passer par le circuit légale pour avoir quelque chose de plus adapté en terme de concentration d’hormones (aka les injections). Passer par les injection reviendrait à prendre un petit flacon, qui me couterais dans les 100 balles et qui me ferait 6 mois d’injections. Au frais de la princesse Bicheyte puisque ces traitements ne sont pas administrés par le circuit légal en France pour les personnes trans (donc je me devrais de passer par le marché gris du médicament). Non à la place, le circuit légal improvise avec les traitements contre la ménopause, et fait donc que ma consommation d’Estréva atteint des taux que bien peu de femmes cisgenres ne connaitront. BON du coup comment réagissent les labos pharmaceutiques à « cette manne financière » ?

Et bien en supprimant des traitements mis sur le marché, tels que les patchs d’hormones, du jour au lendemain. Mais aussi en laissant des traitements être en rupture de stock, sans que l’on sache réellement pourquoi. Ce qui peut être le cas par exemple pour les hormones que je prends (et ce qui est la raison principale pour laquelle je ne songe pas à l’orchidectomie (qui n'est pas enlever les orchidées, mais enlever les testicules (où tout du moins, couper leur approvisionnement hormonal)))
. C’est très étrange quand même "ce marché colossal avec des perspectives de croissance phénoménales", quand j’arrive en pharmacie, que mes anti-androgènes ne sont quasiment jamais en rupture de stock (utilisés à la base pour les traitements contre le cancer de la prostate), mais que mes oestrogènes soient constamment en rupture de stock, et qu’il m’est nécessaire de faire plusieurs pharmacie ou d’attendre des réapprovisionnement. Alors, peut-être… je dis bien peut-être que les labos en ont absolument rien à foutre puisque les seules personnes à prendre ce traitement sont des femmes ménopausées et des femmes trans, et que ce que ça rapporte ne suffirait pas à compenser ce manque d’intérêt pour nos personnes. Donc peut-être PEUT-ÊTRE DIS-JE DONC, voire même subbodore-je, que l’on nous affirme un truc faux. Et peut-être donc, qu’il n’y aurait qu’un seul et unique lien entre les associations LGBTI+ et les labos, ce lien étant un militantisme de ces dernières afin que l’on aie accès aux soins qui nous sont nécessaires et principalement confectionnés par les seconds.


Et oui effectivement, je m’hormone sur la sécurité sociale. Bon, très bien. Mais, le truc, c’est que je pourrais faire sans, je pourrais me foutre dans la merde en terme de thune et complètement tout faire hors parcours (ce que j’ai déjà fait d’ailleurs (et ce qu’historiquement la communauté trans a fait pendant très longtemps)), et du coup, ça représenterait un danger pour ma santé, puisque force m’est de constater que je ne suis pas endocrinologue, que je n’ai pas de doctorat de médecine ; mais que je suis complètement capable de faire ça. Après on va m’accuser de m’inquiéter de la santé de la population, donc je ne vais pas non plus trop avancer sur ce terrain là mais : Que cela soit remboursé ou pas, on utilise des hormones pour changer notre apparence. C’est à vous de voir après, d’un point de vue de santé publique, ce qui est le plus raisonnable à faire. 

C’est bien mignon de faire des théories du complot à base de Big Pharma, mais il existe un problème, encore et toujours ce même problème : La vraie vie. Que se passe t-il dans le monde matériel, où les gens existent et font des trucs ? De qui souhaite t-on s’inquiéter, des suppositions non-sourcées de Sophie Robert, ou des gens qui existent, et ont un corps fait de chair et de sang ?





Bon je passe un peu la suite, ça vient se plaindre sur le fait que y aie des stratégies de communications de mise en place au niveau mondiale pour l’inclusion des enfants LGBTI+. Oui y a beaucoup de choses à redire du fait que le documenteur s’en plaigne, mais c’est bel et bien ignorer qu’il y a un lobbying forcené de la part des réacs. Pour par exemple supprimer les cours d’éducations sexuels. Voire même pour interdire littéralement de parler de quoi que ce soit qui sorte de l’hétérosexualité à l’école. Pardon hein, mais j’avoue que je ne m’attendais pas à voir ce genre de critiques de la part d’une « « féministe » » qui de plus « « s’inquiète » » pour le bien être des lesbiennes. Ces inquiétudes et ce rattachement idéologiques qui semblent alors être bien plus de professions de foi qu’une réelle application dans le propos.





1:24:03 - « En pratique il s'agit de convaincre les états de poursuivre systématiquement les parents en justice lorsque ceux-ci s'oppose au traitement de réassignation sexuelle de leur enfant mineur. »

    Et oui, puisqu’il s’agit dans la pratique de maltraitances. Et que les états se sont donné pour mission de protéger les enfants dans leurs frontières. Personnellement je vois deux moyens pour rendre inattaquable les parents qui refusent que leurs enfants aient accès aux traitements hormonaux de réassignation de genre. Une de ces solutions est de restreindre toute hormonothérapie hors simple nécessité médicale pour les mineurs, mais cela reviendrait à une régression sur les droits à la contraception puisque la pilule contraceptive serait alors inaccessible pour les mineurs, et en plus on pourrait justifier de mauvaises conditions psychiatriques suite à la dissonance entre genre et apparence des enfants. Mais il existe une autre possibilité, qui est alors de rendre les parents légalement entièrement responsable de la santé de leurs enfants… ce qui est totalement illégale au vue du droit internationale puisque ça placerait les enfants, du point de vue juridique, à peu près à la place des animaux. Voire même une encore moins bonne place, puisqu’il y a eu des renforcement des juridictions sur les droits des animaux. Et force est de constater que s’il y a des lois sur la protection de l’enfance, c’est pas pour les bafouer au petit bonheur la chance parce que ça rend les parents d’enfants trans mécontents·es. Les enfants ont le droit de décider quant à leur santé, et l’accès aux transition est une question de santé, et ce plus le contexte est transphobe plus la santé des personnes trans est en jeu autour de cette question (le caractère polysémique de cette remarque est purement consciente, je vous l’assure).



 

Et suite à ça y’a une minute de musique angoissante, de partage de stratégie de communication pour faire avancer les droits des personnes trans. Littéralement, avec cette musique il est possible de mettre la recette du gâteau au yaourt, et rendre le gâteau au yaourt dangereux pour la société.


Et juste après une minute d’une performer Drag qui parle du fait que le drag c’est trop cool et que le fait que les personnes trans s’y intéressentc’est trop cool (et les TERF aiment pas le Drag, parce que le principe premier du drag est de foutre en l’air les normes de genre).




1:25:17 - « Les transactivistes Français protestent de la plus grande difficulté d'accès au traitement de réassignation sexuelle. La réalité c'est que des bloqueurs de puberté sont administrés en douce à de très jeunes mineurs dans de grands hôpitaux publics. »

Déjà, Source ? Contexte ?

Et de deux, « en douce » mais rapport à qui ? Puisque si c’est en douce rapport aux parents, il y a fort à parier que ce n’est pas tant l’administration des bloqueurs de puberté, que bel et bien comment le·a mineur·e est traité par ses parents qui devrait être une source d’inquiétude. Encore une fois,
ayez l’obligeance d’avoir des priorités logiques dans vos inquiétudes. Qu'est-ce qu'il est préférable? Des enfants maltraités ou des enfants transgenres acceptés?

 

Et là une liste d’exemples, sans source apparaissant à l’écran. Sachant du peu de cas qu’est fait de la réalité du documenteur, et surtout de ses listes de priorité extrêmement étranges, je ne peux pas vous conseiller de le croire sur parole. Mais je ne peux non plus le démentir. Ce sont des éléments irréfutables puisqu’on ne sait même pas s’ils existent (ce qui est néanmoins une stratégie discursive comme une autre, c’est juste très malhonnête).

 

Je zappe deux minutes de documenteur, qui continue dans sa lignée, je ne souhaite pas me répéter si ça ne me semble pas utile et pertinent, c'est pour ça que je me permets cette ellipse inhabituelle de ma part. 


 

 

1:27:24 - « Traitements hormonaux et chirurgies sont décidés en 15 minutes par des médecins généralistes débordés sans aucun avis de psychiatre ni d'endocrinologue. Dans certains services de spécialistes, il y a deux ans d'attente pour une mammectomie et 7 ans d'attente pour une phalloplastique. »

    Alors… C’est gênant, mais les avis psychiatriques, on s’en beurre la raie, c’est à déconseiller à propos des parcours de transition, de par la fâcheuse manie qu’a la psychiatrie de vouloir nous enfermer/pourrir la vie parce qu’on a l’outrecuidance d’être trans. Pour le reste, hein, ce qui est du ressort de la psychiatrie, peut être traitée avec de la psychiatrie, je suis moi-même très contente de mon psychiatre avec qui je peux causer d’anti-psychiatrie et de considération théoriques poussées ; mais plus généralement j’suis un peu au bord de chialer dans son cabinet je vous le concède. (Et même qu’il avait bien aimé un de mes textes contre l’institution policière, c’est vous dire si je le trouves cool comme type).

Pour ce qui est de l’endocrinologue… malgré les modifications que les traitements hormonaux peuvent apporter au corps, ce n’est pas quelque chose de si compliqué que ça de s’en passer de ce·tte spécialiste. Malheureusement, puisque les mecs cis sont des cons qui utilisent de la testostérone pour se muscler le cul (et à des taux dangereux), on est obligé·e de passer par endocrinologue si on veut de la testostérone (et encore une fois le marché gris peut aussi bien marcher pour ça).

Mais j’avoue que le docu qui parle des temps d’attente pour les chirurgies, je m’y attendais pas, mais les sources j’imagine que c’est une fiction, j’aurais apprécié les avoir quand même. Ne serait-ce que par sincérité.

Et pour ce qui est du « gnagnagna médecins généralistes débordés·es et décisions prises en 15 minutes » ben écoute, milite pour que la santé publique soit correctement financée, pour que les rendez-vous médicaux soient corrects et pour pas que ça soit l'usine. Un peu d'efficacité que diable, un peu de conséquence dans ses réflexions et pas juste justifier le fait que vous détestiez les personnes transgenres.




1:27:39 - "Des influenceurs trans se transforment en dealeurs d'hormones sexuelles en organisant des soirées testos ; au cours desquels des gamines s'injectent de la testostérone en groupe comme si elles prenaient de la drogue."

SOIREE PIQUOUZE YOUHOU ! Non allez, sans déconner, non arrêtez de rigoler, c’est gênant.

    Vous savez, alors, hors les considérations très toxicophobes, c’est de l’ordre de la santé communautaire. Non parce que, vous allez rire, faire une piqure en Intramusculaire, ça s’apprend… mais il se trouve que la transphobie ambiante est suffisamment violente pour que des infirmiers·ières qui nous piquent avec nos hormones nous défoncent le membre piqué. Ce qui a conduit certaines personnes à ne plus pouvoir se servir de leurs jambes et à avoir besoin d'un fauteuil roulant… parce qu’elles étaient piquées par un·e professionnel·le malveillant·e. Voilà, d’où l’importance d’apprendre à faire ses piqures soit-même. Et vue que c’est pas quelque chose de si simple que ça, on préfère laisser l’aiguille à un·e proche de confiance ;
et vue que c’est un geste technique, on n’hésite pas à en parler publiquement pour que d’autres puissent apprendre. (Je dis « on » mais je vais vous le confesser, je ne sais pas faire les piqures en intra-musculaires.)




1:28:25 - « Alimenté par les circuits financiers de la trans industrie, le lobby transactiviste mène un prosélytisme redoutablement efficace. »

    Source, contexte ? IL EST OU MON POGNON DE LA TRANS INDUSTRIE????? Comme nous avons pu le voir précédemment, ce « circuit financier » n’existe pas, et les labos ne filent pas de fric aux assos lgbti+ (voire même, la coopération se fait uniquement sur l’expertise ; et cette coopération fait suite à un militantisme antagonistique de longue durée). Le gros de l’argent de ces assos viennent des cotisations des membres, d’aide étatiques/régionales/départementales/municipales, et de dons individuels. Littéralement comme toutes les associations considérées d’utilité publique.

Pour ce qui est de l’idée de « prosélytisme efficace »… alors, vue la désinformation qui traine au sujet des transidentités, la difficulté que ça a été pendant très longtemps de savoir même que c’est une possibilité d'être transgenre, et la différence d’accès que l’on peut avoir avec l’état en tant que groupe social: Quand on compare aux groupements anti-trans, cela relève de la sinistre moquerie. Pour le rappel, en prenant les exemples français les plus connus, Dora Moutot et Marguerite Stern, les seuls trucs qu’elles ont fait de leur vie militante, c’est se plaindre et faire du contenu attirant le clic facile. Pas de travail de fond, généralement les informations données sont, soit basiques, soit fausses. Bref du travail merdique, et pourtant leur positionnement politique, ainsi que leur position sociale, leur offre l’accès aux médias
ainsi qu’aux pouvoirs publiques. Autre exemple, moins connu celui-là, quand il a fallu faire de la propagande auprès des sénateurs ainsi que des psychanalystes, l’Observatoire de La Petite Sirène a purement et simplement joui de la position en tête d’hôpitaux publiques de certains·es de ses membres. Bref, le militantisme anti-trans pratique ce genre de lobby très directement, et ne passe pas par le terrain. Et c’est d’ailleurs assez rageant de voire tisser ce type de théories complotistes, par des personnes venant groupes pouvant avoir ce genre de pratiques. Croyez-moi bien que si l'on avait ces moyens là, que la réalisatrice de ce documenteur diffamant et appelant à la haine ne serait pas en train de faire la teuf avec des sénateurs·ices républicains en train de concevoir une loi contre "La propagande transactiviste".




Alors, cette personne à l'air d'être épatée et estomaquée sur le plateau de 24H Pujadas c'est Aurore Lalucq, une eurodéputée "Envie d'Europe" (centre gauche)... Et son expressivité à ce moment résume à peu près tout ce que je penses de ce docu???


1:28:39 - « Conventions passées avec les ministères, les organismes de défense des droits humains, les établissements scolaires, et les grandes entreprises sous couvert d'inclusion des personnes LGBT ces institutions s'engagent à défendre un agenda transactiviste, qui impose partout le référentiel de l'idéologie du genre et banalise les mutilations sexuelles sur mineures »

    Alors… oui en fait. Je sais que ça a l’air d’être absurde, mais quand une situation est urgente, alors il y’a plus ou moins des consensus qui se font. Et tant que ça n’était pas dans le champ très grand publique, effectivement, les choses allaient progressivement dans le sens des personnes transgenres. Mais pas par des éclats militants, mais bel et bien pour un travail de fond. 

Et je dis bien allait, puisque cette époque est révolue. Le gouvernement Macron, même s’il ne l’admettra pas est séduit par ce psudoféminisme transphobe ; ressemblant bien plus à du développement personnel New-Age couplé à du militantisme réactionnaire qu’à toute autre forme de militantisme (la mention des mouvements New-Age ici est parfaitement consciente). De plus, on a une arrière garde du féminisme français, abolitionniste à propos du TDS et très islamophobe (se retrouvant donc plutôt proche du pouvoir français d’un point de vue politique, force est de le constater), qui n’était plus réellement écouté par son total vide de sens et de soutient par le peuple, qui revient en force en surfant sur cette vague transphobe, et s’agrège parfaitement à ce mouvement anti-trans.

Bref, on gagnait du terrain de par la solidité de notre propos et par l’appui de la science ; et ce terrain risque d’être perdu ainsi que bien d’autres choses en très peu de temps puisque des formes de féminismes qui étaient pour ainsi dites mortes sur le plan militants arrivent de nouveau à s’imposer ; en profitant très principalement de sa sociologie grande bourgeoise. Et si ça sonne comme une analyse marxiste/post-marxiste antifasciste c’est que c’en est belle et bien une. En même temps, quel outil aurais-je pour penser une forme de féminisme totalement laminée sur le terrain et n’ayant plus accès à la parole que par sa sociologie ? Il peut bien y avoir une centaine de personnes d’accord sur le fond d’un sujet sur 80 millions de personnes et des dizaines de milliers de militants·es qui sont totalement opposés·es à ce type de militantisme, si les trois personnes ont bien plus d’accès aux médias de masse et aux institutions ; alors cette centaine sera bien plus écoutée et agrègera des soutiens, lui restera alors à se justifier face aux 80 millions et c'est pour ça que des documenteurs de ce type existes. 

 


Hein quoi? Elle a parlé de mutilations sexuelles sur mineurs et c'est pour ça que vous avez rien lu des précédents paragraphes? Mais... elle, elle sympathise et milite avec des personnes pour que l'on continue les mutilations sur les enfants intersexes et que les enfants n'aient pas d'autonomie corporelles. Non mais elle doit se foutre de votre gueule, c'est la seule chose possible. Non parce que les chirurgies de réassignations, c'est dans le principe que ça soit dans un consentement éclairé... contrairement à nombres de chirurgies faites sur les enfants intersexes qui se trouvent donc... être des mutilations sexuelles sur mineures. ELLE MILLITE POUR CA SOPHIE ROBERT! C'est pas en disant le contraire une fois que ça en devient faux pour autant, elle est reçue, écoutée et son argumentaire et réutilisé pour ça, aussi. Donc si vous avez sauté les derniers paragraphes pour cette raison, c'est bon vous pouvez remonter. Je m'attendais juste à ce que vous ne vous fassiez pas avoir par un mensonge aussi grossier.



1:28:57 - S'appuyant sur la puissance de ces entreprises, le lobby transactiviste est parvenu en quelques années à occuper une position hégémonique dans les politiques publiques des pays de l'Ouest. Par le passé aucun mouvement n'avait jamais pris une telle ampleur et gagner une telle influence en aussi peu de temps et la roue tourne de plus en plus vite.”

Qu’est-ce que l’audace ? La voilà.


Pour le rappel, ces entreprises, on se retrouve obligés·es à les contraindre pour nous respecter un tant soit peu. Ces pouvoirs publiques se sont rangés·es de notre côté, parce qu’il y’avait bel et bien un scandale sur nos conditions de vie, que la médiatisation de nos voix on permis de révéler un tant soit peu au publique ; littéralement c’est un travail minimal qui est fait quand on considère les droits humains.


Bon pour le propos à base de « Mandieu, ça convainc très vite tout ça ». Alors, j’avoue que ça se passe de commentaire, vue les exemples de mouvements qui sont aussi rapides, voire plus rapides, à convaincre pleuvent. C’est clairement une méconnaissance politique profonde qui permet de sortir ce genre de propos sans trembler. Les militants·es pour les droits trans n’ont pas eu de succès particulièrement rapide. Voire même, si on considère des échelles de temps où l’on considère une continuité semblant assez réaliste avec l’ensemble des droits LGBTI+ ; ça a même été très très lent. Cela s’est débloqué d’un coup, avec beaucoup d’avancées en peu de temps, mais c’est le fruit d’un très long travail militant. Et les choses à réclamer sont encore nombreuses, avec l’application concrète et généralisée des droits acquis (puisque, même dans les centres urbains, l’accès à ces droits est encore clairement remis en cause).




1:29:57 - « 35 % des jeunes transidentifié sont autistes ou TDAH. 70% sont homosexuels non conformes aux stéréotypes de genre. »
 

Source ? Contexte ? Bon oui, effectivement, quand on est autistes, il est plus courant de foutre en l’air des conventions sociales n’ayant pas prouvé leur rentabilité sociale ; néanmoins ce type d’assertion nécessite des soruces.

Ensuite, si l’on amalgame les populations transgenres hétérosexuelles (puisque c’est ici ce que le documentaire sous-entend ici...), bisexuelles et asexuels ; on arrive bel et bien à un chiffre pouvant avoisiner les 70 % annoncés ici. Sauf qu’il n’est pas réaliste d’amalgamer dans une analyse des populations hétérosexuelles, homosexuelles, bisexuelles et asexuelles. On peut leur reconnaître un hyper-groupe si elles appartiennent à un groupement plus large (par exemple ici, la population transgenre), mais dans ce qu’essaie de dire cette phrase, parler ici seulement d’homosexualité est du pur ressort de l’homophobie et de la transphobie gratuite. Puisqu’ici, le propos, se résume à « CES JEUNES QUI TRANSITIONNENT POUR PAS ASSUMER LEUR TRANSIDENTITE HAAAAA »... c'est complètement con en fait. Genre elle se plaint que des trans transitionnent, soient visibles, et soient couramment par hétéro? Qu'est-ce que ça veut dire au final? Qu'est-ce que c'est que ce commentaire? Genre y a t-il un sens ou était-ce juste un prétexte pour redire encore une fois "transidentifié" pour essayer de faire croire que ce mot veut dire quelque chose alors que ça ne signifie absolument rien? 




1:30:04 - « La plupart d'entre eux souffrent de problématiques psychiatriques. Le professeur Gilbert nous met en garde, l'histoire portera un jugement implacable sur ses expérimentations médicales menées à grande échelle sur des jeunes en détresse fragile parmi les plus fragiles. »

    Bon comme nous l’avons vue précédemment, ces problématiques psychiatriques sont intégralement imputables à la violence sociale vécue par les personnes transgenres.

Ensuite, bon excusez-moi de le demander mais… C’EST QUI CE GILBERT ???? Genre c’est qui ce type ? J’le connais pas moi, genre des types évoluant dans les milieux de la psychiatrie anglos-saxons ayant ce nom de famille j’en ai trouvé 4??? En vrai, je comprends l’envie de pas le nommer, parce que vue la connerie énoncée, moi je serais citée comme ça je porterais plainte pour diffamation.

Non parce qu’ici, c’est bel et bien un propos de modération épistémique quant aux transitions. Quand on connaît le nombre de détransitions, et les statistiques liées à ces détransitions ; alors il semble très étrange d’avoir ce propos. C’est à dire, que par exemple, si l’on considère l’US Transgender Survey (chiffre que je retrouve sur la wiki trans sur l’article dédié à la détransition), avec un panel de 27 000 personnes trans. On arrive à 8% de détransitions ; dans ces 8 %; seul 5 % déclare que la transition n’était pas faite pour elles·ux, ce qui dit donc, que la détransition définitive par choix implique [27000 x (8/100) x (5/100) x 100] 0,4 % de la population trans générale, en tout cas d'après un panel de 27 000 personnes. Et je précise que j’ai choisie des chiffres particulièrement hauts sur les détransitions, puisqu’un chiffre de 8 % de détransition est haut. On peut considéré les 38 % n’ayant pas retransitionné suite à leur détransition, mais je ne penses pas qu’il est pertinent de calculer ce chiffre, puisque la majorité a détransitionné et n’a pas retransitionné par contrainte (et que du coup il convient de se questionner sur lesdites contraintes). Bref, s’inquiéter de 4 sur mille dans une population pour en tenir un propos général, ce n’est pas de la prudence épistémique. De plus, cette population, si la population trans était mieux acceptée par la société, pourrait avoir la soutient qui lui est nécessaire ; et le reçoit par la communauté trans (quand on traîne dans les milieux trans, on connait des personnes qui ont dû suivre ce type de parcours, alors oui, nous compatissons et soutenons de manière assez logique).






HEY MAIS C’EST QUOI CETTE FIN LA ??? Non mais oui, c’est vraiment la fin du docu… et ben… à l’heure où je fais cette première rédaction, j’en suis à 87 pages… c’est terrifiant d’extraire autant de substance et d’avoir dû passer plusieurs
centaines d’heures à écrire tout ça, juste parce qu’une personne est suffisamment transphobe pour passer outre toute forme de vérité. Ce documenteur n’a sa place nulle part, et toutes plateformes le diffusant devrait avoir honte de sa ligne éditoriale. C’est strictement un équivalent à Hold-Up, mais sur le terme des transidentités.

__________________________________________________________




Et c'est ainsi que se termine ce texte, bien évidemment corrigé, modifié et recontextualisé (oui parce que la situation a beaucoup évolué en presque un an de travail). J'ai pas grand chose à vous dire de plus. Mise à part que j'aurais aimé travaillé sur des choses constructives et intéressantes à la place. Je préfèrerais ne pas avoir à faire ce genres de textes, ce genre de travaux en général. J'aime pas me pointer et dire que la situation est alarmant. J'aime pas venir vous dire que y a de la propagande génocidaire, et venir vous expliquer pourquoi s'en est. Sincèrement, si la vie était moins cruelle avec ma condition, je ne sais même pas si j'écrirai sur la politique actuellement. Si ça se trouve je parlerai de philosophie de bas étage, ou de musique. Ou alors je serai en train de raconter des bêtises dans un micro (j'aime bien raconter des bêtises dans un micro, c'est rigolo de faire ça). Ou alors je passerai mon dimanche à courir avec des biquettes (oui j'aime beaucoup les biquettes). J'en sais rien, mais si ce genre de propagande de bas étage n'avait pas le moindre impacte sur ma vie et sur celles de mes semblables, je ne passerai pas autant de temps à mettre mes mains dans cette merde.


Ouais, finir un texte long comme ça par merde, pour parler d'un truc navrant et mesquin, ça convient parfaitement.







merde


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