Snuff-Stream

[CW: Torture, validisme, meurtre, VSS]


[Je ne donnerais que les pseudonymes des personnes impliquées dans le cas où les personnes sont plus connues sous leur pseudonyme que leur patronyme, à des fins de clarté.]

 


Les snuff movies donc... Le principe est de filmer la torture, et/ou la mort de quelqu'un. Que ce quelqu'un ayant été kidnappé, ou étant consentant. Évidemment, c'est interdit partout dans le monde, puisque c'est de la torture et/ou un assassinat filmé en direct. Bon, on pourrait faire une tangente sur le journalisme de guerre et/ou de catastrophes naturelles qui ne manque pas d'images de ce type, sauf que là, le but est de montrer une guerre, c'est à dire une évènement géopolitique majeur, et que dans les guerres et/ou catastrophes naturelles, il y a des morts. Le but des journalistes n'est pas de montrer des meurtres, contrairement au Snuff-Movie (encore une fois je résume très grossièrement, il y a trop de choses à dire sur ce sujet pour que je puisse réellement le développer sans qu'il ne devienne le sujet central d'un article).

 

Le Snuff Movie devient progressivement un mythe. Plus présent dans les imaginations que dans le monde physique (bien qu'il existe, bel et bien). Sujet de cinéma, et ce dès 1960 avec le Voyeur. Néanmoins la grosse vague de films énonçant sérieusement le sujet commence dans les années 80 et 90, dans la suite du mouvement pseudo-documentaire sensationaliste du Mondo (Mondo Cane de Paolo Cavara, Gualtiero Jacopettie et Fraco Prosperi ; Cannibal Holocauste Ruggero Deodato ; Salò ou les 120 Journées de Sodom de Pier Paolo Pasolini). Le snuff est un sujet central dans des films pour parler de la violence dans ce qu'on montre à l'écran (Videodrome de Cronenberg, Tesis d'Alejandro Amenábar, Night Call de Dan Gilroy), pour parler de la violence sociale (The Brave de Johnny Depp ou A Serbian Film de Srdjan Spasojevic), pour parler de la condition humaine (Saw de James Wan) ; voire il peut être pensé comme une expérience horrifique expérimentale qui brouille la frontière entre le réel et la fiction (et hop, un prétexte pour citer Feldup).

 

[Sur le Mondo sur la chaîne Cinema et Politique ; une interview de Sdrjan Spasovejic le réalisateur d'A Serbian Film sur la chaîne d'Azz l'Epouvantail]

 

En bref, le Snuff Movie, bien qu'existant, est un phénomène culturel qui a lieu bien plus comme une expérience de pensé que comme un fait. Néanmoins, le snuff-movie existe bel et bien. Et existe d'autant plus après la popularisation d'internet. Pour les plus connus, de nombreux sites chocs comme Rotten publient des vidéos de morts violentes (accidentelles, je le précise, sinon le site n'aurait pas pu publier bien longtemps et ne serait pas devenu ce phénomène culturel); des imageboard sans modération active comme 4chan ou 8chan publient des images violentes (que ça soit des VSS, des agressions violentes ou des images avec des personnes en train de mourir dessus; et loin d'être toujours fictives). En bref, si on connaît internet depuis longtemps et qu'on est allé·e traîner sur ces sites peu fréquentables, on connaît des images de cadavres et de VSS partagées dans ces recoins sombres (et non, tout ça, ça n'est pas "Le Dark Web", qui même s'il accueille des choses de ce type aussi, le Dark Web n'est que la partie d'internet qui n'est pas référencée par les moteurs de recherches ; le Dark Web est tout aussi fréquentable que le reste d'internet). D'autres images très brutales vous sont sans doutes très connues, et pas que parce qu'elles sont liées à des affaires importantes sur le plan social et politique ; pour cela je ne citerai que les vidéos de mises à mort d'otages par des groupes combattants dans des zones de guerre, ou les vidéos de meurtre et nécrophilie de Luka Magnotta.

 [Note supplémentaire: On m'a fait remarquer que ce que je cite ici n'est pas le "Dark Web", mais le Deep Web (donc les zones d'internet qui ne sont pas référencées). Le Dark Web ce sont les zones d'internet nécessitant des outils tiers (comme Tor ou un VPN pour tromper sa géolocalisation) pour nous être accessibles). (J'ai dû rééditer parce que j'ai dit des bêtises la première fois, heuuu plus )]

 

 

Pourquoi on s'inflige ça? Non pas les films d'horreur et les œuvres évoquant des choses morbides et brutales, mais des images réelles et brutales? Il y a une liste d'explications assez effarantes qu'on peut y mettre. La rappel à la "vraie vie", celle qu'on ne peut pas censurer et où l'on vie et voit des choses traumatisantes? Une espèce de Memento Mori, nous ramenant à notre état éphémère? Ou tout simplement, comme le dit la chercheuse Roxane Cohen Silver pour Urbania "La Curiosité". Néanmoins, un dernier point reste et n'a pas été évoqué, pourquoi on fait plus ce genre de conneries quand on est ado/jeunes adultes? Et ce point est à mon avis le plus important: Se mettre au défi. Dans une espèce de jeu viriliste minable, se mettre au défi de faire les pire trucs, de voir les pires trucs; juste pour montrer qu'on peut encaisser tout ça. Même si la recherche sur le sujet précise qu'on peut vivre des syndromes de stress post-traumatique tout autant en visionnant ces choses qu'en les vivant ; et que de nombreuses personnes ayant ces pratiques de visionnages déclarent mal le vivre.

 

[Pour plus de données dyptique sur Urbania, écrit par Camille Lopez:  Regarder La Mort En Direct (Ou Presque) sur Tik Tok et Survivre Aux Images Morbides: Petit Guide Pratique




Pourquoi écrire tout ça? Ça fait deux jours que j'ai appris la mort en direct de Jean Pormanov et je ne parviens pas à ne pas y penser. Il a été retrouvé mort, après avoir été frappé, noyé, étranglé, privé de sommeil, séquestré et j'en passe en direct sur Kick. Littéralement le principe du Snuff movie, en direct sur la plus grosse chaîne Kick française. Avant d'arriver dans cette situation, Jean Pormanov streamait du jeu vidéo chez sa mère depuis 2020, il était un ancien militaire polyhandicapé. Il a été repéré par TheKairi78, qui a vu en lui un partenaire de diffusion pouvant avoir des fulgurances en direct, ce qui lui a permis de monter en tant que streameur. Sauf que, peu de temps après, TheKairi78 est exposé pour détournement de mineur, puis plus tardivement il est accusé de viole (ainsi que de magouilles financières avec des NFT). Ce qui fait que ses anciens partenaires de travail ne veulent plus travailler avec lui, dont Jean Pormanov. Isolé professionnellement, Sofiane et Naruto lui proposent de déménager avec eux pour travailler ensemble. Sauf que, Jean Pormanov était reconnu pour avoir des coups de colère en jouant (et il en jouait) et était visiblement fragile, tout autant socialement que psychologiquement parlant. Du coup, quand ils streamaient ensemble, Jean Pormanov est devenu leur souffre-douleur. Le publique réagissant positivement à ce moments là, les humiliations et les coups ont pris de plus en plus de place pour finir sur une forme où le fait de jouer en live devient torturer quelqu'un en live. Le tout étant accentué par le banissement de Twitch, et le déménagement du live sur Kick.

Kick est une plateforme de streaming qui s'est créé suite à l'interdiction des jeux d'argent sur Twitch, par une boîte de casino en ligne. Elle est reconnue pour avoir une modération bien plus laxiste que Twitch, et accueille donc à bras ouverts les bannis de Twitch (et les bannis de Kick finissent sur DLive qui n'a pas de système de modération à proprement parlé). Donc, la chaîne ayant de plus en plus de succès, elle obtient des contrats juteux et devient l'égérie française de Kick (elle se hissait couramment dans le Top 10 mondial de Kick, ce qui n'est pas une mince affaire du tout). Ainsi, les violences s'accentuent, Kick verse du pognon pour que la chaîne grossisse, plus ce qui est proposé est violent pour augmenter encore son audience, et plus la santé de Jean Pormanov et de Coudoux (fan de la chaîne les ayant rejoint quelques mois avant la mort de Jean Pormanov, lui aussi handy-psy et lui aussi torturé) décline. Entre le 17 et le 18 Aout 2025, Jean Pormanov s’évanouit après presque deux semaines de stream, toujours en live. Son cœur s'arrête dans son malaise. Les autres streameurs ne le remarque pas pendant longtemps, quand ils se rendent compte de ce qu'il se passe, ils coupent le live. L'enquête est toujours en court, donc je n'en dirais pas plus, mais je me permettrais quand même de notifier qu'Owen et Sofiane ont été en garde à vue pour ce qu'ils faisaient en stream et ont vue une partie du matériel confisqué, que Médiapart a publié un papier en Décembre 2024 sur ce qu'il se passait sur ce live, et que les autorités ont été mises au courant dès cette époque et n'ont absolument pas réagi.

[Plus là dessus: Le fil très complet d'@GueshCtrl sur twitter (en lien Xcancel parce que j'ai un peu de respect pour le monde) et l'article assez complet et accessible gratuitement de France Info ]


On arrive à la pure intersection de tout les problèmes sur les diffusions en direct sur internet. C'est à dire le fait de ne pas se poser de questions éditoriales éthiques basiques; "Que peut t-on diffuser et faire en direct? Comment le publique reçoit ça? Qui nous regarde et pourquoi?" Des personnes considèrent même que Jean Pormanov est tout aussi capable de son décès que ses tortionnaires, bien que la situation d'emprise est évidente; puisqu'il en tirait des bénéfices financiers. A une ère de censure d'internet sans précédents, entre les lois françaises venant de tuer l'anonymat sur les sites pornographiques, les lois états-uniennes censurant nombres de textes scientifiques et de mention même des personnes transgenres et bisexuelles au niveau fédéral, la Russie ayant "banni" le "mouvement LGBT" de ses terres et sanctionnant les recherches sur internet sur ce sujet, avec Visa et Masterdcard menaçant Steam et Itch io de ne plus travailler avec si les deux plateformes ne censurent pas les jeux à caractères pornographiques, et dépassant même cette idée en s'attaquant aussi aux personnes queer le tout lié à un groupe de pression SWERF réactionnaire australien de chie (l'article d'Ana Valens ayant même été retiré de Vice suite à des menaces de ce groupe (merci Wayback Machine quand même)) ; on peut voir une les solutions auxquels peuvent penser les états pour résoudre ce problème.

 [Edit: On m'a aussi fait remarquer, choses que j'avais totalement oublié, que le Royaume-Uni force à présent d'avoir une identification prouvant qu'on est majeur pour accéder à Wikipédia. Oui.]

Évidemment, que l'idée ici n'est pas particulièrement de limiter ces contenus, mais d'abord et avant tout de limiter tout les contenus dérangeant l'ordre moral (le vrai, hein, pas celui que les autoritaires invoquent au petit bonheur la chance pour donner un air intelligent à leur pensée sexiste, raciste, capacitiste et/ou lgbtiphobe); l’État dans sa forme de démocratie bourgeoise en cours de fascisation avancée (voire en État fasciste) amalgamant joyeusement toute diversion du modèle hétéro-cis-patriarcal à de la pornographie. Ladite pornographie étant sanctionnée dans son essence même, parce que représenter des actes sexuels serait moralement répréhensible et devant être combattue. Même si l'on parle de personnes parfaitement consentantes devant la caméra, voire même de cinéastes pensant et produisant leurs films avec soin (qui se retrouvent bien plus sanctionnés·es que les producteurs de porno Gonzo fait plus ou moins à l'arrache (qui en soit n'est pas un mal malgré tout, juste qu'en terme cinématographique c'est pas bien riche le Gonzo (je suis vraiment en train de faire une dérivation là dessus?))). 

 

Mais on ne peut pas non plus se dire que "C'est de notre faute et qu'on doit laisser la loi se faire". On ne peut pas continuer d'accepter ça, on ne peut pas continuer d'accepter à travailler avec des brutes, on ne peut pas accepter que "le harcèlement, non mais c'est des dramas interpersonnels", ou de proclamer un soutien inconditionnel quand un·e·tel·le sort un truc inadmissible en live, on ne peut pas éthiquement accepter de travailler, sans penser aux conséquences de nos actions. Le système étatique se montre tout autant incompétent que dangereux pour traiter de tout ça. On ne peut pas accepter d'être dans le monde où Jean Pormanov a été torturé en live, tout en sachant très bien que sa mort sera instrumentalisée pour limiter la liberté d'expression. Et on ne peut pas penser que le Snuff-Streaming est un élément acceptable dans la liberté d'expression. En bref, il s'agit d'avoir une conscience éditoriale, pour pouvoir continuer à faire du streaming, et de la penser comme telle.


De nombreux signes avant-coureurs sont pleinement et simplement acceptés en live. L'humiliation, le harcèlement, le doxxing, l'injure, le contrôle du publique, l'exposition à du contenu brutal et/ou idéologiquement abject sans contextualisation quelconque. Allumer son live, savoir pour Jean Pormanov, et ne pas penser quel rôle on joue là dedans c'est risquer d'exposer son publique et soit-même à tout ça.


[Plus là dessus: Mon article qui revient généralement sur la responsabilité de faire des trucs en live (qui bien qu'il soit assez long est au final qu'un petit bout de ce qu'il faudrait dire sur le sujet pour être axhaustive ._.) et une vidéo sur Two Girls One Cup d'Arkani Korvo (j'vous jure que ce qui y est dit est profond.)]

 

 

Addendum:
 
[CW: Je m'attarde bien plus sur le validisme]

 

Il est généralement bon de reconnaître quand on a merdé. J'ai fait le choix conscient de peu parler de validisme ici, pour recentrer le tout sur ce qui est diffusé; de plus je pensais que les tortures qu'ont subies Jean Pormanov et Coudoux auraient pu être montrée de la même manière s'ils n'avaient pas été handis... J'avais un peu raison mais surtout beaucoup tort. Un peu raison puisque l'on peut être mis en positon de vulnérabilité même si on n'est pas handicapé·e (ce qui était mon point). Néanmoins ne pas reconnaître une spécificité à l'attaque validiste dans le fait d'exposer des handicapés et de faire en sorte qu'ils soient dans les pires conditions possibles à l'écran ne peut pas, et ne doit pas être tu; et j'en ai été clairement coupable aussi à mon échelle.

 

 En effet, quand un des concepts de ta chaîne consiste à poser des questions ayant l'air simple à des personnes handicapés, et à les déstabiliser en leur faisant bien comprendre que tu les penses incapable de répondre à des questions basiques (littéralement le concept de "Question Pour Un Golmon"), afin de les ridiculiser en live c'est du validisme dans sa forme la plus brute. Quand le cœur de ton émission est de montrer une personne fragilisée, et la détruire psychologiquement et physiquement pour montrer ses réactions; on ne peut pas ne pas notifier le caractère spécifiquement validiste de ce qu'il se passe. Surtout quand tu séquestre cette personne (Jean Pormanov a dit plusieurs fois qu'il voulait se casser). Surtout quand tu la fait culpabiliser pour ce qu'elle subit (ce qui était la principale manière de faire rester Jean Pormanov). Surtout dans un contexte où la personne reçoit de l'argent et où elle sait qu'elle n'aura pas des moyens décents autrement (la peur de la pauvreté, j'sais pas si vous connaissez, je vous déconseille de tester). Tout du long de sa vie d'adulte, Jean Pormanov a été maltraité et rabaissé puisque visiblement handicapé. Violenté dans ses premiers travail (agressé par ses patrons). Violenté dès ses débuts en stream (il était invité pour être le con de leurs diners de con). De ses propos, le seul répit qu'il semble avoir eu sur le plan professionnel, c'est à l'armée. Cet homme a été manipulé, utilisé et essoré jusqu'à la fin parce qu'handicapé; ses émotions exprimées présentées comme un jeu au publique.

 

 Il ne faut pas non plus oublier l'évident validisme dans ce concept "d’Émissions de Con", très lié à la plupart des formats libres antennes. Où, quand on ne fait pas appel à des personnes pour jouer lesdits·es cons·nes, afin de se simplifier la vie (ce qui explique de nombreuses plumes pour), il faut alors trouver les choses les plus sensationnalistes à diffuser. En France, on a eu un exemple très connu avec Les Débats de Gérard, de 1996 à 2002. Gérard Cousin (plus connu sous le nom de Gérard de Suresnes) était un habituel de la libre antenne de Max sur Fun Radio, que ce dernier a fini par inviter à faire des émissions. Lui demandant de venir avec un sujet préparé et de lancer le tout tel un débat. Le gros de l'émission consistait en l'équipe de Max qui essayait de faire perdre son calme de la manière la plus spectaculaire à Gérard. Se dernier ne s'en rendant pas nécessairement compte, de par la confiance qu'il leur accordait, et la dépendance qui s'est fait entre lui et l'équipe. En effet, Gérard Cousin était incapable de rester longtemps debout et de travailler dans la plupart des taffes suite à un accident de poids lourd quand il était chauffeur. Devenant alcoolique, sa femme fini par le quitter et quand il fini par participer aux libres antennes il est très isolé et est en voie de marginalisation. L'équipe de radio qui le manipule devient sa famille pour lui. Quand l'émission a été arrêtée en 2002 (suite à une sortie tout autant fasciste qu'aléatoire de Gérard), il avait déjà dû quitter son appartement de Suresnes et était dans un logement pour sans-abris; bien qu'écouté et ayant apporté une fort notoriété à Fun, ses cachets d'animateur radio ne lui suffisaient pas pour pouvoir louer un appartement. Il est mort d'un cancer 3 ans plus tard, dans la solitude. Les autres animateurs autour de l'émission sont beaucoup revenus sur l'émission (sauf Max, qui le prend extrêmement mal quand on lui parle de Gérard), cette émission est traitée sur le plan de la nostalgie et de l'OVNI radiophonique ; et non pas sur le fait qu'un homme a été ridiculisé à l'antenne pendant 6 ans, ce qui a apporter une bonne masse de pognon et de prestige a la radio, mais qui n'a jamais tiré cet homme de la misère.

[Plus là dessus: Le Con De Minuit de Thibault Raisse

 

 Enfin, je voulais revenir sur le traitement médiatique de la mort en direct de Jean Pormanov. On a vu de nombreux articles sur le sujet. Certains prenant un côté très factuel et peu analytique. Certains se posant la question du contrôle de ce qui se fait sur internet. Certains se posant la question de ce qu'on diffuse et pourquoi c'est regardé (comme l'angle que j'avais choisi à la base, avant d'ajouter cet addendum). Trop peu parlant de handicap et de validisme (donc je fais parti et m'en excuse de nouveau). J'aimerai dire que les quelques fois que j'ai vu d'abordé cet angle est pour appuyer la validisme de la société, voire pour souhaiter un nouvel horizon validiste (oui), mais vue ce que j'ai pu en voir, j'aurais préféré que cette règle reste générale. 

 

Le premier exemple que j'ai vu est sur le live de la Zawa Prod sur le sujet qui s'est attardé pendant tout un temps sur le vocabulaire validiste employé; jusqu'à faire la remarque qu'iels employaient aussi ses termes pour s'envoyer des fions ou insulter des gens. Jusqu'à ce cataclysmique "Ouais mais nous c'est pas pareil". Venant clore donc ce débat. Permettant ainsi de s'extraire, magiquement, du continuum de la violence validiste, et d'extraire quiconque acceptant ce "Mais nous c'est pas pareil". 86 000 followers sur Twitch, 93 700 sur Youtube, et un sens des responsabilités de ce qui se dit à l'antenne très personnel.

 

Mon deuxième exemple vient du live de la chaîne PasduTeam qui a dédié 10 minutes de son émission à expliquer qu'il est possible de donner un conseil génétique aux personnes handis pour pas qu'elle fasse naître des handis, et que c'était LA solution contre le validisme. Ce qui est ni plus ni moins que la proposition eugéniste humaniste de personnes se déclarant communistes ; proposition eugéniste qui fait qu'il existe nombre de femmes stérilisées de force (et généralement à leur insu). 16 300 followers sur Twitch; 77 700 sur Youtube.

 

 

Bref. On en arrive à un handicide qui parvient dans certaine tête à devenir une justification pour l'eugénisme, pour d'autres plus nombreuses à la censure généralisée d'internet, mais le validisme n'est jamais abordé et pensé comme complice et moteur de ces tortures. Encore désolée d'avoir volontairement mis de côté cet angle, qui n'était pas ce que je voulais faire de ce texte; mais qui se retrouve être incontournable sur le sujet. Tant dans le traitement qu'il a reçu que dans l'évidence qu'il est dans cette histoire.

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