Truanderie, vol, pillage et redistribution sauvage (petit billet rapide, un peu brûlot)
Hey, vous savez quoi, j'en ai plein le cul de parler sans arrêts des fascistes voulant ma mort. Je vais m'accorder une petite pause, un petit pet d'esprit face à l'urgence, et vous parler d'un de mes sujets préféré: Le vol.
Parce que, c'est quelque chose que vous ne savez peut-être pas, mais je suis une voleuse de supermarché. Depuis toujours je me souviens avoir volé en grande surface. Et ce, par moments, avec des états d'âme (particulièrement pendant ma petite vingtaine, où j'étais particulièrement désargentée), mais en vieillissant, c'est quelque chose que je porte de plus en plus avec fierté. Force m'est de constater que jamais je n'ai pensé que c'était quelque chose de mauvais. Comme si, l'individualisme forcené de mon enfance avait laissé place petit à petit à l'anarchisme.
Donc c'est avec ce point de vue que nous aborderons notre sujet. Et il est effectivement très situé en faveur du vol sous presque toutes ses formes... en tout cas dans notre contexte social. Parce que si on réfléchie en terme de volume, si on réfléchie en terme bassement marxiste; que pèse notre petit vol face à la truanderie qu'est l'accumulation de capital? Qui a volé avant? Qui s'est légitimé d'un vol massif et de l'utilisation de l'esclavage? Qui contrôle le système économique tout en se permettant de passer au dessus de ses propres règles et d'ainsi voler des masses colossales de notre production en plus des parts qu'elle a déjà prises légalement? Et bien je vous le donne en mille: C'est la classe bourgeoise. Plus tu es inséré·e dans la classe bourgeoise, plus tu as le droit de voler. Plus tu es discriminé·e, moins tu en as le droit. On n'a qu'à voir le traitement fait aux familles ayant profité des grandes surfaces pillée durant les derniers soulèvement populaires. Des mois de prison pour une canette d'Energy Drink, des mises à mort de noirs et d'arabes ayant l'outrecuidance d'être au mauvais endroit au mauvais moment; et ça c'est en temps de crise politique. Puisque ne croyez pas qu'en temps normal la justice bourgeoise endocoloniale* a un quelconque visage humain, puisque des sans-abris, des parents de familles affamées, et tout un tas d'autres pauvres se retrouvent avec des condamnations de plusieurs mois de ferme et/ou sursis pour quelques miettes volées à la grande distribution.
*NDLA: Je parle principalement du contexte que je connais, la France continentale, adaptez ceci à votre contexte comme vous le souhaitez. Et si je parle d'endocolonialité c'est que notre racisme systémique est totalement descendant de l'empire coloniale (n'ayant pas vraiment été démantelé quand on voit l'influence qu'à cet état sur ses "anciennes" colonies), et qu'il maltraite mécaniquement et brutalement la population racisée à l'intérieur du territoire continental. Non mais je précise parce qu'apparemment il faut préciser ce genre d'évidences quand on a conscience que son publique est majoritairement blanc.
Il est un truc assez courant dans les réflexions sur la justice: C'est l'écart entre ce qui est juste moralement et ce qui est juste d'après la justice instituée (la différence entre le droit naturel et le droit positif si vous voulez entrer dans les termes précis en philosophie (niveau terminal hein, ça va, on est pas trop énervés·es ici)). C'est à dire que l'on considère la justice d'après des règles établies (puisque sans règles les favorisés·es écrasent les plus faibles), mais ces mêmes règles sont écrites par les favorisés·es (puisque plus on a du pouvoir, plus on est proche du pouvoir législatif socialement parlant, plus on a de l'influence sur lui et plus on gratte des faveurs de classe). Donc arrive cet écart évident entre ce qui devrait être la justice et ce qu'elle est. Alors, on pourrait parler d'abolition du système judiciaire, mais il se trouve que cela deviendrait, non plus un petit billet de blog pour me détendre, mais une thèse en politique, donc nique, j'ai la flemme.
Bref, nous le sentons dans notre chaire, dans notre vie que la justice est injuste... et nous le vérifions d'un point de vue de la recherche. Alors, faites feu de tout bois et volez aux riches. De toutes façons, ils vous ont déjà volé votre futur et ce même avant d'être nés·es. Tant que la société sera injuste, la justice sera injuste. Et plut la société sera décidé à punir les faibles d'exister et de s'opposer, alors vous n'avez rien à regretter: Truander les puissants est redistribuer ce qu'ils vous ont pris et qui revenait à tous·tes de droit.
Puisque oui, ici, nous mettons en avant que nous devrions avoir toutes et tous le droit de vivre, et d'avoir le nécessaire pour vivre. Voire-même d'avoir notre petit bout de luxe supplémentaire puisque nous produisons déjà bien trop sans en tirer les fruits. Il n'est que justice de redistribuer en mettant dans votre poche ce qui devrait déjà y être. Et de le redistribuer à vos proches les plus démunis. Et d'imaginer des moyens astucieux de déjouer la bourgeoisie ayant décider de continuer à garder et accumuler ses biens. L'illégalité, n'est pas immoralité; et c'est d'ailleurs pour ça que les juges sont de sang et de chair plutôt que de simples machines; bien qu'ils agissent couramment tels d'insensibles machines contrairement à ce que leur fonction demanderait... dans une société juste.
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